013

la petite Aude

Voici un conte pour enfants (à éviter si votre maison possède un puits !)

Aude et le puits

La petite Aude vivait avec ses parents dans une jolie petite maisonnette au milieu d'une immense forêt touffue. Au milieu de la clairière où se trouvait la maison, il y avait un puits fermé par un couvercle de bois par mesure de sécurité. Les parents de la petite Aude lui avaient bien recommandé de ne jamais s'en approcher et surtout de ne jamais essayer de soulever le couvercle. La petite Aude était une petite fille obéissante et jusqu'à ce jour, elle avait scrupuleusement respecté ces recommandations malgré la tentation incessante qui la dévorait lorsqu'elle passait près du puits. Elle en rêvait parfois la nuit et savait que, tôt ou tard elle succomberait.

Ce jour arriva, alors que ses parents étaient partis glaner du bois mort par une belle matinée d'automne. Aude, enfin décidée, s'enhardit, s'approcha du puits et, avec beaucoup d'efforts souleva le couvercle.

En s'agrippant à l'arceau de fer forgé qui couronnait le puits, elle se pencha et regarda le fond. Ce qu'elle vit alors faillit lui faire perdre l'équilibre : ce n'était pas son image qui se reflétait dans l'eau sombre qui luisait au fond, mais une gracieuse figure féminine encadrée de magnifiques cheveux longs. Ce visage changeait constamment comme si l'eau, pourtant immobile, avait été agitée de vaguelettes qui déformaient l'image et la rendaient plus mystérieuse encore. Absorbée dans sa contemplation, Aude entendit alors une voix qui montait du fond du puits.

Aude et la fée

Cette voix était douce et rassurante, comme celle de sa mère, et elle disait :

"Viens petite Aude, n'aie pas peur. Tu vas faire un voyage merveilleux que tu pourras raconter à tes parents et à tes amis; il ne prendra que peu de temps et tes parents ne s'inquièteront pas".

En même temps, une musique envoûtante montait du fond du puits, qui chassait toute appréhension et annihilait toute volonté. Aude sentit qu'elle basculait et allait tomber mais, curieusement, elle n'était pas effrayée et se laissa aller.

Elle se sentit flotter dans l'air et se mit à descendre doucement dans le puits comme dans un rêve; les parois de pierre défilaient sous ses yeux et, loin de paraître effrayantes, humides et gluantes, elles se couvraient de merveilleuses fleurs et de plantes aux couleurs vives. Le fond du puits était un enchantement : l'eau avait disparu et un large tunnel s'ouvrait devant elle mais était-ce vraiment un tunnel ? ses parois semblaient s'éloigner lorsque Aude, à nouveau sur ses pieds, s'avança pleine de curiosité. Il était baigné par une lumière vive, plus belle que la lumière du jour et une petite rivière bruissante serpentait entre des prairies parsemées de bouquets d'arbres qui projetaient une ombre rafraîchissante propice au repos et à la méditation. Des milliers d'oiseaux voletaient ça et là en un ballet multicolore et leur pépiement se mêlait aux murmures de l'eau et de la brise dans les arbres.

Aude, revenue de sa surprise et tout à fait rassurée par ce paysage apaisant, aperçut alors une fine silhouette féminine qui semblait irréelle et presque transparente. C'était la fée, oui car cela ne pouvait être qu'une fée, probablement bienfaisante, qui lui avait parlé du fond du puits. Elle lui montrait une nacelle fleurie amarrée le long de la berge et l'invita à y monter. "Installe toi dans cette barque Aude. Ton voyage commence et tu vas découvrir les merveilles dont le t'ai parlé." Aude, sans plus hésiter, sauta dans la nacelle et s'assit sur les coussins confortables qui en garnissaient les sièges. Bien qu'il n'y eût personne pour la manœuvrer, la nacelle se détacha du bord et se mit à descendre lentement la rivière.

Aude et les dauphins

La fée n'avait pas menti, tout était beau, tout était nouveau. Aude n'avait jamais vu de paysages aussi variés et aussi bien ordonnés à la fois. L'alternance des arbres, des prairies, des ruisseaux qui se jetaient dans la rivière, semblait avoir été organisée pour surprendre l'œil, par une intelligence supérieure. Il y avait également de nombreux poissons qui lui faisaient fête en bondissant joyeusement hors de l'eau et les rires fous de la petite Aude se mêlaient aux bruits de l'eau et au chant des oiseaux.

La mi-journée arriva et un repas plantureux fut apporté par des dauphins dans des paniers qu'ils portaient sur leur dos et qui regorgeaient de mets appétissants et de friandises délicieuses. Étourdie par la bonne chère et par l'agitation qui régnait autour d'elle, Aude finit par s'endormir dans les divans moelleux de la nacelle.

Aude et le petit oiseau

Quand elle se réveilla, la journée était déjà bien avancée et le ballet des oiseaux et des poissons lui parut moins distrayant, car on finit toujours par se lasser des choses les plus agréables lorsqu'elles durent trop longtemps. Aude aperçut alors un petit oiseau de couleur terne voletant autour d'elle et qui paraissait humble et triste comparé à ceux qui avaient accompagné son voyage jusqu'alors et dont les vives couleurs l'avaient charmée. Il tenait dans son bec un petit objet brillant qu'il laissa tomber dans une des poches de la robe que portait Aude, puis il disparut discrètement, comme il était venu. Aude, tout étonnée, prit l'objet dans sa main et vit qu'il s'agissait d'une perle aux reflets moirés; elle pensa que l'oiseau avait peut-être voulu lui dire quelque chose par ce cadeau, mais elle ne savait quoi, et elle remit la perle dans sa poche.

Cette scène avait curieusement rompu le charme et l'avait un peu attristée. La nuit tombait à présent et la nacelle approchait d'une petite île couverte d'herbes hautes. En aval de l'île, la rivière se divisait en deux branches que l'on devinait assez semblables mais dont l'une paraissait plus sombre peut-être à cause des arbres très hauts qui la bordaient. La barque, toujours sans que personne la conduisît vint s'amarrer à une berge de l'île. La fée reparut alors, souriante, et Aude eut la curieuse impression que ses traits, toujours flous, s'étaient un peu durcis et qu'elle paraissait moins bienveillante, mais ce n'était sans doute qu'une impression, pensa t-elle, provoquée par la mélancolie du soir. La fée lui souhaita bonne nuit en lui promettant mille surprises pour le lendemain et Aude s'endormit dans les divans douillets, un peu angoissée néanmoins, à la pensée que ses parents devaient désormais s'inquiéter de ne l'avoir pas vue revenir. Elle se réveilla tôt après une nuit encombrée de mauvais rêves dans lesquels la fée lui était apparue transformée en une vilaine sorcière, mais le soleil brillait, les oiseaux et les poissons étaient à nouveau là et un dauphin apportait un bol de chocolat fumant accompagné de tartines, de brioches et d'une confiture qui s'avéra être la meilleure que la petite fille eut jamais goûtée.

La fée vint alors s'asseoir dans la nacelle, éclatant de sa beauté irréelle. Elle ne s'était pas transformée en sorcière comme dans la cauchemar de la nuit et annonça à Aude le programme de la journée :

"J'espère que tu es bien reposée pour profiter de la belle journée qui s'annonce et je te donne à choisir entre deux possibilités. Tu vois que la rivière se divise là-bas en deux branches. Celle de gauche, sous ces grands arbres, te ramènera chez toi très vite mais il n'y a là pas grand chose à voir. Celle de droite, en revanche est pleine de merveilles; le trajet sera un peu plus long mais tu seras néanmoins chez toi ce soir. Voilà, choisis !"

Aude hésita un moment mais ne pouvait se décider. La branche de gauche avait l'air bien sombre et peu accueillante, la branche de droite était plus gaie et ressemblait à ce qu'elle avait vu pendant la journée d'hier. Elle se dit finalement qu'au point où elle en était, elle pouvait se permettre d'arriver un peu plus tard chez elle; elle serait grondée de toute façon et il valait mieux profiter de la journée qui s'annonçait belle, d'autant que la fée, dont elle avait un peu douté hier soir, paraissait ce matin plus bienveillante que jamais. Balayant tous ses doutes, elle sauta joyeusement sur ses pieds en criant "à droite ! à droite !". "A la bonne heure, dit la fée, tu ne regretteras pas ton choix!" et elle disparut dans un grand éclat de rire.

La nacelle se remit en route et s'engagea dans la branche droite de la rivière. Au début, tout parut aller le mieux du monde et Aude attendait avec impatience les nouvelles distractions que la fée avait promises. Mais elle eut peu à peu l'impression que les parois du tunnel, qui étaient devenues presque invisibles, reparaissaient et même se rapprochaient. En même temps, le ciel s'assombrissait, les oiseaux se faisaient plus rares et l'eau, trouble à présent, ne permettait plus de voir les poissons; y en avait-il encore d'ailleurs ? Aude se remit à douter et ses doutes se transformaient en inquiétude à mesure que l'eau filait sous la barque. La rivière s'engouffrait à présent dans ce qui était redevenu un étroit tunnel. Les beaux paysages avaient disparu et les oiseaux multicolores étaient remplacés par des volatiles criards ressemblant vaguement à d'immenses chauve-souris dont l'ombre menaçante obscurcissait la nacelle lorsqu'ils la survolaient. Le courant devenait très rapide et l'eau bouillonnait contre les parois gluantes du tunnel qui défilaient à grande vitesse devant les yeux remplis de larmes de la petite Aude, terrifiée devant ce spectacle effrayant.

Aude dans le tunnel

Elle pleurait amèrement en comprenant que la fée lui avait menti et qu'elle allait probablement reparaître transformée en un affreuse sorcière au nez crochu comme on en voit dans tous les contes. Quel allait être son sort, ainsi livrée impuissante à ces forces maléfiques ? Elle revoyait sa petite maison dans la forêt et comprenait pourquoi sa mère lui avait toujours défendu de s'approcher du puits.

La rivière devenait torrent et l'eau filait de plus en plus vite en arrachant des branches et des touffes de végétation aux parois du tunnel. La nacelle était secouée et menaçait de chavirer à tout instant, obligeant la fillette à se cramponner aux sièges qui avaient perdu tout leur confort et se trouvaient trempés d'eau. Aude avait froid et tremblait de peur ; elle n'avait plus la force de pleurer et s'imaginait déjà noyée, ses longs cheveux noirs flottant au milieu des branches mortes et des herbes charriées par les eaux boueuses en furie.

Combien de temps durerait ce calvaire ? elle essaya de ne plus penser à rien ou plutôt de s'imaginer dormant douillettement dans le petit lit de sa chère maison, rassurée par la douce présence de sa mère. Mais le bruit de l'eau et les mouvements désordonnés de la barque la ramenaient constamment à la triste réalité de sa situation. Après un temps qui lui parut interminable, pendant lequel elle resta recroquevillée au fond de la barque, l'obscurité effrayante qui avait remplacé la douce lumière du premier jour parut faire place à une lueur diffuse et les mouvements de la nacelle semblèrent moins désordonnés. Aude osa regarder autour d'elle et se releva pour s'asseoir à nouveau dans les fauteuils. En effet, le courant se calmait, une lumière rougeâtre éclairait à présent le bout du tunnel et la barque filait droit vers cette lueur qui annonçait peut-être la fin du voyage.

Aude dans la grotte

On y voyait clair désormais, les parois du tunnel s'écartaient à nouveau et soudain, au détour d'un méandre de la rivière, la nacelle déboucha doucement dans une immense grotte dont la voûte dominait un lac aux eaux calmes et sombres. La grotte était brillamment éclairée par des torches rouge-orangé dissimulées derrière les immenses stalactites qui décoraient le plafond.

Aude pouvait à nouveau penser et réfléchir, la panique qui l'avait paralysée s'était dissipée et ses yeux s'emplissaient du spectacle magnifique qui s'offrait à elle. Elle aperçut alors sur les berges qui bordaient le lac, de petites silhouettes sombres se déplaçant au milieu d'énormes champignons boursouflés et multicolores à l'aspect peu engageant. Alors que la nacelle approchait du bord, elle réalisa que ces ombres furtives étaient en réalité des enfants vêtus de haillons, aux figures tristes et apeurées et d'une maigreur effrayante.

La nacelle avançait vers un point plus lumineux sur la berge opposée. Lorsqu'elle ne fut plus qu'à une courte distance, Aude vit avec horreur qu'il s'agissait d'un trône couvert d'or et de pierreries qui reflétaient la lueur des torches et sur le trône était assise . . . . la fée ! Elle se leva et vint près de l'embarcadère où la barque s'amarrait. Aude vit avec étonnement qu'elle ne s'était pas transformée en une vieille sorcière, elle était toujours aussi resplendissante mais son visage était dur et fermé et son regard impitoyable figeait Aude de terreur sur son siège. Elle parla et sa voix cassante avait perdu la douceur qui avait entraîné la fillette dans ce voyage sans retour.

"Petite sotte, tu croyais donc que les fées étaient faites pour amuser les enfants ! certaines peut-être mais pour ton malheur, je fais partie d'une famille de sorcières qui domine le monde et asservit les enfants pour leur faire cultiver la seule nourriture que nous acceptons et qui nous fait vivre, ces champignons magiques que tu vois là, tout autour de toi ! Dès que tu auras posé le pied sur la berge, ta volonté sera annihilée et tu deviendras semblable à ces enfants qui s'affairent à soigner nos chers champignons. Allons, n'aie pas peur tu ne souffriras plus, ne penseras plus et seras tout entière dévouée à nous servir".

Elle conclut son discours par un long éclat de rire dont l'écho sinistre fit longuement résonner les voûtes.

Aude enfonçait ses mains crispées au fond de ses poches et sentit, dans sa main droite, un petit objet rond ; c'était la perle que lui avait donnée le petit oiseau brun. Une voix résonna alors dans sa tête, venue de quelque mystérieux monde occulte ? la voix disait "jette, jette vite la perle dans l'eau ! "

Et Aude, sans réfléchir, en un réflexe mécanique, jeta la perle dans l'eau. A peine la perle eut-elle touché la surface de l'eau que la grotte parut secouée par un mystérieux bouleversement souterrain. L'eau était soudain agitée d'un bouillonnement phosphorescent, la grotte s'illuminait de lueurs éblouissantes qui semblaient donner vie aux stalactites et un grondement sourd sortait des profondeurs.

Aude et les champignons

Aude vit alors la fée grimacer de douleur puis, en un instant, disparaître dans une fumée rouge dont les volutes dessinaient la silhouette d'un être diabolique et malfaisant. Lorsqu'elles se furent dissipées dans les hauteurs de la voûte, le calme revint, une douce lumière envahit la grotte, une musique apaisante remplaça les grondements de la terre et l'eau redevint calme et transparente. Les horribles champignons se fanaient et dépérissaient sous le regard étonné des enfants et ils eurent bientôt disparu.

Une flottille de mille petites barques brillamment décorées apparut au fond de la grotte, entourée d'un halo lumineux. En même temps, les enfants esclaves perdaient leur air triste et absent en courant vers la berge avec des cris de joie. Chaque barque était conduite par une jeune fille qui les invitait à y monter en leur expliquant qu'on allait enfin les reconduire chez eux.

Aude était toujours dans sa nacelle, émerveillée de ce qui arrivait et constata avec surprise que sa barque se détachait de la berge et se mettait à remonter la rivière. Elle ne comprenait pas pourquoi elle demeurait seule alors que tous les autres enfants étaient accompagnés, lorsque elle vit apparaître, venu du fond de la voûte, le petit oiseau brun qui lui avait donné la perle. Aude tendit la main vers lui et l'oiseau, en pépiant joyeusement, vint se poser sur son doigt. "Merci cher petit oiseau, je sais bien que c'est toi qui m'a sauvée mais qui es-tu vraiment ? dit-elle en déposant un baiser sur sa petite tête ronde".

Alors, à nouveau, un phénomène magique se produisit : l'oiseau se posa sur l'un des sièges et disparut dans une fumée bleue pour laisser place à . . . la fée qui était à présent assise en face de la fillette. Elle était plus belle que jamais mais des larmes coulaient de ses yeux. Aude était à nouveau terrorisée en craignant qu'une nouvelle sorcellerie la conduisît encore vers une situation désespérée mais la fée lui parla doucement :

" vois-tu Aude tu ne dois plus avoir peur, je suis bien une bonne fée comme tu l'avais su dés le début mais ma famille est en lutte incessante contre les diaboliques puissances souterraines qui m'avaient envoûtée et transformée en une sorcière maléfique. Ma seule liberté était de muer de temps en temps en ce joli petit oiseau lorsque leur surveillance se relâchait. Toi seule pouvait rompre le charme, car de toutes les petites filles du pays tu étais la plus sage et la plus innocente et les perles magiques qui sont nos talismans ne peuvent agir que maniées par un enfant au cœur pur. Tu dois me pardonner de t'avoir choisie et entraînée dans ce triste voyage mais tout est fini à présent. Tu vas retrouver tes parents et une bonne surprise t'attend à la sortie du tunnel ".

Elle prit Aude dans ses bras et l'embrassa tendrement pendant que la nacelle remontait la rivière. A nouveau l'îlot reparut ainsi que les beaux paysages qui avaient émerveillé Aude au début du voyage puis la vitesse de la nacelle s'accrut brutalement, elle semblait à présent voler sur l'eau et les berges défilaient comme dans un rêve sous les yeux de la petite fille qui se serrait effrayée dans les bras de la fée.

Avant qu'elle ait pu comprendre ce qui arrivait, elle était dans le puits qu'elle remontait en flottant dans l'air; la fée la tenait par la main et soudain, elle se retrouva dans l'herbe à coté du puits, là où tout avait commencé.

Ses parent l'attendaient en pleurant de joie et Aude se jeta dans leurs bras. Elle regarda autour d'elle et vit que tout avait changé. La petite maisonnette où elle vivait avec ses parents qui alors n'étaient pas très riches, s'était transformée en une magnifique ferme où régnait une activité débordante. De superbes vaches sortaient de l'étable, la basse-cour bruissait du caquètement de poules bien grasses, des chevaux hennissaient dans l'écurie et Aude comprit que c'était là la surprise annoncée par la fée. Ses parents désormais vivraient mieux et seraient plus heureux.

La fée et les parents d'Aude souriaient à présent, émus par cette fin heureuse. Aude se tourna à nouveau vers le puits. Il était redevenu un puits ordinaire, en se penchant elle vit qu'il y avait à nouveau une eau sombre et tranquille dans le fond. La maman de la petite fille referma le couvercle qui retomba avec un bruit sourd en éveillant un écho étouffé. Aude regarda autour d'elle . . . la fée avait disparu.

Une légende tenace court depuis dans le pays. Elle raconte que d'humbles fermiers sont soudainement devenus riches par un artifice magique lié à la présence d'un puits et d'une enfant. Tous les paysans qui possèdent un puits et qui ont des enfants espèrent que ce miracle les atteindra et transformera leur vie. Mais aucun jusqu'alors n'a eu cette chance . . .

FIN